Eviden, une branche du groupe informatique français Atos ATOS.PA , et le fabricant américain de puces AMD AMD.O ont annoncé mardi avoir remporté un contrat pour construire un supercalculateur exascale en France, alors que l’Europe cherche à combler son retard technologique face aux États-Unis.
La machine, baptisée du nom de l’informaticienne française Alice Recoque, sera installée en France, avec un démarrage des travaux prévu d’ici fin 2026.
Il s’agira du deuxième supercalculateur exascale en Europe, après Jupiter en Allemagne, pour un coût total estimé à 554 millions d’euros sur cinq ans, ont précisé les sociétés dans un communiqué conjoint.
Un supercalculateur exascale atteint une performance de pointe d’un exaflop, une unité de mesure de la puissance de calcul, soit l’équivalent de 10 millions d’ordinateurs de bureau, selon Eviden et AMD.
Le projet est piloté par le GENCI, l’agence française dédiée au calcul haute performance, et opéré par le CEA, un organisme public de recherche. Son financement sera assuré par EuroHPC et le consortium Jules Verne.
"La souveraineté était une demande clé d’EuroHPC et du gouvernement français", a déclaré Philippe Lavocat, PDG de GENCI, à Reuters. Le supercalculateur servira à faire progresser les modèles d’IA, la modélisation du changement climatique et la recherche médicale, a-t-il ajouté.
Environ 70 % des composants de la machine seront produits en Europe, contre environ la moitié pour Jupiter.
"Nous intégrons une nouvelle technologie réseau qui remplace celle de Nvidia NVDA.O utilisée dans Jupiter", a déclaré Emmanuel Le Roux, responsable du calcul avancé et de l’IA chez Eviden.
(Reportage Gianluca Lo Nostro, version française Elena Smirnova, édité par Kate Entringer)

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